Un impact international de premier plan pour la région

Nos laboratoires mènent dans nos disciplines une recherche de premier plan portée par une communauté réunissant environ 2600 personnels dont 800 chercheurs et enseignant-chercheurs permanents répartis dans 27 laboratoires et 18 établissement situés sur trois sites principaux : le campus historique de l’Observatoire de Paris PSL, le site de Meudon et le site de Saclay-Orsay, avec d’autres laboratoires situés à Paris intra- ou extra-muros(Cergy, Créteil…). Une telle concentration de laboratoires de recherche académique dans un rayon de 20 km est cependant unique au monde. Nos activités sont par nature internationales et collaboratives (activités de recherche, mais aussi développement d’instruments au sein de grands consortia internationaux). Ceci se traduit par un nombre important de chercheurs et enseignants-chercheurs de nationalité étrangère au sein de nos laboratoires.
La fédération de nos laboratoire par la région permet à nos disciplines de pleinement exploiter toute la richesse académique mais aussi industrielle offerte par l’IdF tout en faisant de celle-ci un relais d’opinion international de premier plan dans nos disciplines : plus des trois quarts des publications de la région dans le domaine résultent d’une collaboration internationale, ce qui correspond au taux d’internationalisation le plus important, tous domaines scientifiques confondus (cf. diagnostic territorial 2020 du MESRI).
L’impact international de nos recherches, examiné à travers le prisme des publications scientifiques, est exceptionnel. L’astronomie et plus généralement les sciences de l’Univers sont le second domaine de plusforte spécialisation de la France en sciences dures après les mathématiques. L’astronomie et l’astrophysique étaient également en 2017 (d’après les chiffres du MESRI) le domaine dans lequel la France a le plus d’impact. Cette forte visibilité est très largement portée par la région puisqu’environ une publication sur deux dans le domaine implique un auteur francilien. La région est ainsi la première région française et européenne en matière de production scientifique dans nos thématiques : près d’un article sur vingt publié au niveau mondial dans nos domaines implique un auteur francilien. Cet impact international de premier plan et les expertises scientifiques et techniques reconnues de nos laboratoires attirent chaque année des centaines d’étudiants qui viennent se former par et pour la recherche dans nos masters et écoles doctorales.
Nos laboratoires ont obtenu depuis 2016 des résultats de premier plan, particulièrement visibles au niveau international. Nous pouvons citer par exemple les résultats finaux de la mission Planck, les résultats de l’instrument GRAVITY au VLT concernant l’étude du trou noir central de notre Galaxie, associés au prix Nobel reçu par R. Genzel en 2020, la moisson de résultats obtenus par la mission ROSETTA et par les missions martiennes (missions Curiosity/NASA, MAVEN/NASA, TGO/ESA…), les résultats sur les hautes énergies avec HESS .....
Ces résultats sont régulièrement présentés dans des colloques internationaux, dont plus d’une vingtaine ont été financés par la région depuis 2016. Ce rayonnement académique de premier plan se traduit par de nombreux prix et ERC obtenues, dont la médaille d’or du CNRS par Françoise Combes (par ailleurs professeure au Collège de France) en 2020. Neuf de nos collègues franciliens sont également membres de l’Académie des Sciences. Le soutien de la Région via le dispositif DIM joue clairement un rôle moteur puisque 4 prix et 3 ERC ont été obtenus depuis 2016 par effet de levier des financements du DIM ACAV+. Cette reconnaissance internationale fait de nos laboratoires un environnement extrêmement attractif.

Image du centre galactique. Pour les observations de GRAVITY interférométriques l’étoile IRS 16C a été utilisé comme une étoile de référence, la cible réelle était l’étoile S2. La position du centre, qui abrite le trou noir connu sous le nom Sgr A *, avec 4 millions de masses solaires, est marquée par la croix orange.
© ESO / MPE / S. Gillessen et al.

Impact économique

Les liens entre nos laboratoires et l’industrie sont divers et nombreux : ce sont environ 180 entreprises avec lesquelles nos laboratoires collaborent. Ces liens se développent majoritairement autour du développement des instruments sol et espace, mais également autour des moyens numériques nécessaires à leur conception et à leur réalisation. Ces collaborations peuvent prendre différentes formes, à commencer par des études R&D amont innovantes, jusqu’à la création de jeunes pousses.
De par leurs implications fortes dans les Très Grandes Infrastructures de Recherche (TGIR), nos laboratoires assument régulièrement le rôle de maître d’ouvrage. Ces collaborations sont par nature internationales car c’est l’objectif scientifique qui pilote le besoin technique, pour lequel l’expertise nécessaire n’est parfois disponible que dans une poignée d’entreprises dans le monde. Grâce à leurs développements technologiques de pointe et leur grande expérience dans le développement de télescopes et d’instruments, les entreprises françaises et franciliennes assurent régulièrement la maîtrise d’œuvre de ces développements et bénéficient d’un retour économique très significatif.
Les relations entre nos laboratoires et l’industrie doivent être abordées avec un regard spécifique aux sciences fondamentales. Pour ces dernières, et au contraire des sciences appliquées dont l’objectif est l’innovation proprement dite, le transfert technologique n’est pas un but en soi mais un moyen de faire progresser nos connaissances. Le potentiel de valorisation de nos activités est important. Le DIM peut jouer ici un rôle clef en animant nos communautés autours des enjeux liés à la valorisation, en identifiant et stimulant celle-ci en amont afin d’orienter les acteurs vers la pré-maturation, en synergie avec tous les acteurs de la région. A cette fin, nous proposons de faire du DIM ORIGINES un acteur de la création de « Labcoms » en devenant un vecteur d’accélération de leur investissement dans des petits et moyens équipements.

Partage des résultats de la recherche vers le grand public : un impact sociétal immense

Les résultats obtenus en cosmologie ou en matière d’apparition de la vie, mais aussi l’aboutissement de grands projets collaboratifs, comme ceux dédiés à l’exploration spatiale, font systématiquement l’objet d’un grand engouement de la part du public, comme en témoigne le succès de toutes les manifestations publiques que nous organisons. Le pouvoir attractif de nos disciplines auprès du grand public constitue un atout pour la visibilité de la région.
Concernant la formation, l’astronomie est souvent utilisée afin d’illustrer des principes de physique de base dans les écoles et jusqu’à l’Université. Elle est utilisée par les enseignants afin d’attirer des étudiants vers la physique ou d’autres disciplines connexes. L’astronomie contribue par ailleurs très largement au rayonnement académique de la région. Le master « Astronomie, Astrophysique et Ingénierie spatiale » vient ainsi d’ouvrir un parcours en anglais qui attire déjà plusieurs étudiants étrangers. De nombreux cadres de très haut niveau technique sont formés dans nos masters et nos écoles doctorales et viennent ensuite alimenter le monde industriel et l’enrichir de nos expertises.
L’astronomie est une science facile d’accès qui est pratiquée par un très grand nombre d’amateurs. Le tissu amateur est naturellement très riche dans la région et de nombreux projets de sciences participatives en gestation sont à la recherche de leviers de financements. Ce sont autant d’occasions à saisir par la région afin que celle-ci prenne un rôle structurant et visible dans ce nouvel enjeu de société. Deux nouveaux partenaires associatifs majeurs que sont l’Association Française d’Astronomie AFA et la Société Astronomique de France SAF rejoignent le DIM ORIGINES afin de soutenir le développement de manifestations publiques coordonnées et d’actions de sciences participatives.